Étiquette : conge maternite

Le séjour à la maternité

Trois semaines après ce séjour, je pense avoir maintenant le recul nécessaire pour poser des mots sur ce séjour si particulier.

Oui, car bien loin d’un séjour aux Maldives, le séjour à la maternité commence dans le stress, la douleur et l’incertitude. Pour rappel on est là pour accoucher, pas pour se refaire une beauté… le début de ce séjour est donc, en soi, déjà compliqué !

Et c’est suite à l’arrivée d’un nouveau bébé que débute officiellement ce séjour. Je n’entrerai pas dans les détails d’un accouchement éprouvant, ni des douleurs persistantes, ni du nouveau rythme de bébé à intégrer, ni la chute et la hausse consécutives d’hormones… non, pendant le séjour à la maternité, il faut rapidement s’habituer, se découvrir et VEILLER !!! J’ôte de suite un doute… On est pas là pour se reposer !!!

accouchement

Je disais donc « VEILLER »… Oui, car pendant 3-4 jours, le mode « veille » est enclenché, il y a une série de tests effectués sur la maman et son bébé, le rappel des soins, du bain, des couches à changer et l’heure importe peu. L’horloge à la maternité est comme arrêtée, les nuits et les jours n’existent pas, on vient vous examiner et prendre la température à toute heure, avec, en prime, un avis différent par situation, par professionnel rencontré, ponctué de visite des étudiant(e)s sage-femme qui viennent apprendre leur futur métier…

C’est un séjour plein de doutes, de sensibilité, avec une certaine fatigue accumulée, au travers des tests passés avec plus ou moins de succès, les réveils impromptus de bébé, les nouveaux tests, les visites, les visiteurs et leurs remarques… (sinon ce serait beaucoup moins drôle !).

– Mon dieu, la tête que tu as !!! T’es blanche / t’es jaune / t’es crevée / …

– Tiens, j’ai pensé à toi, je t’ai ramené un petit quelque chose, je me suis dit que tu allais vouloir perdre du poids après ça… tiens, je t’ai ramené… des POMMES ! :-/

Plus tard ce jour (ou cette nuit), à 4h00, quand on aura réveillé pour la enième fois mon bébé, interrompant mes 2 heures de sommeil pourtant méritées, je n’aurai qu’une envie, celle de pleurer… ma pomme à la main pour me réconforter!!!

Conseils pour plus tard, après tout ce qu’une jeune accouchée vient d’endurer et vit à la maternité, le régime alimentaire imposé pendant des mois, ne PAS lui parler de sa sale tête, ne JAMAIS penser à sa place et lui ramener TOUT ce qui peut lui faire plaisir !!! Quant aux remarques, vraiment, autant les garder pour soi !!! A bon entendeur… ! 😉

Congé maternité : le calcul !

Maintenant que mon gynéco m’a communiqué une date prévue d’accouchement (DPA), je peux estimer les dates de mon congé maternité. Oui car à moins d’avoir une cape, un don d’ubiquité ou de s’appeler Rachida Dati, il va falloir délimiter les périodes de pause accordées à la future maman pour se reposer avant l’accouchement, récupérer post-accouchement et bien entendu s’occuper du bébé.

J’ai un sérieux doute sur l’emploi du mot « congé » pour cette période. Principalement synonyme de « vacances », rappelons que le congé maternité n’est en rien une période où on pourra se tourner les pouces et se prélasser, contrairement à ce que beaucoup de gens pensent. Par exemple, on emploie peu le terme « congé » dans le cadre d’un arrêt maladie, et bien que la grossesse ne soit pas une maladie en soit c’est bien un état particulier où le repos de la maman et un arrêt sont nécessaires pour accueillir comme il se doit ce petit être dans ce nouveau monde. En anglais par exemple, on parle de « maternity leave », à traduire « départ maternité »…

Le congé maternité varie en fonction des pays. L’organisation internationale du travail recommande 14 semaines de congé maternité. Si il est inéxistant aux Etats Unis, il est de 14 semaines en Allemagne, de 22 à 24 semaines en Pologne, de 5 mois en Italie, allant même jusqu’à 58 semaines en Bulgarie !

En France pour une employée, à l’heure actuelle, il est majoritairement de 16 semaines mais varie en fonction du nombre d’enfants à charge, nés viables ou à naître. Ci-dessous, le calcul en fonction des différents cas.

Si on a pas encore d’enfant, un enfant à charge ou né viable, et qu’on attend un enfant :16 semaines de congé maternité (6 semaines avant la DPA et 10 semaines après la DPA).
Si on a au moins deux enfants à charge ou nés viables et qu’on attend un enfant : 26 semaines de congé maternité (8 semaines avant la DPA et 18 semaines après la DPA).
Si on attend des jumeaux : 34 semaines de congé maternité (12 semaines avant la DPA et 22 semaines après la DPA)
Si on attend des triplés ou plus : 46 semaines de congé maternité, 24 semaines avant la DPA et 22 semaines après la DPA.

Attention, si vous accouchez avant, ou après la DPA, pendant la période prévue de congé maternité, cela ne changera en rien les dates de congé maternité.

Par ailleurs, on peut demander dans certains cas de modifier légèrement son congé. Si une grossesse se déroule bien, la femme peut demander de reporter son congé maternité de 3 semaines maximum (avec accord l’accord du médecin) et ainsi de bénéficier de 3 semaines supplémentaires en congé postnatal. En cas d’arrêt de travail pendant la période de report, le congé maternité débute le premier jour de l’arrêt de travail, peut importe qu’il soit lié à la grossesse ou pas.
Autres cas, si on a déjà deux enfants à charge et un à naître on peut demander à avancer le congé maternité de deux semaines maximum. Si on attend des jumeaux, on peut demander à l’avancer de 4 semaines maximum. Pour les deux cas évoqués, la durée du congé postnatal sera réduite d’autant.
En cas de pathologie de grossesse, 2 semaines supplémentaires peuvent être accordées en congé pré-natal sans écourter le congé postnatal pour autant.

Si un accouchement prématuré survient avant le début du congé maternité, une indemnisation est prévue à partir de la date d’accouchement jusqu’au congé maternité. Les dates de congé ne sont en rien changées.

Pour plus d’informations, je vous invite à vous référer à la page dédiée du site internet Ameli.

Maintenant que vous avez toutes les données (DPA et durée de congé selon les différents cas), il suffit de sortir son planning, entourer sa DPA et compter les semaines avant et après… Attention, si la DPA est un mercredi, il va falloir calculer à partir du mercredi, et non… ce ne sont pas des semaines entières mais bien des semaines de 7 jours… A vos calculettes, partez !!!

Loading...
X