Au cours de la grossesse, plus précisemment au cours du 2ème trimestre, il est fortement recommandé de faire un test d’hyperglycémie provoquée par voie orale (HGPO) pour dépister le diabète gestationnel chez la femme.
Mais qu’est-ce que le diabète gestationnel ?
C’est une maladie qui peut apparaitre pendant la grossesse et disparaitre après l’accouchement, une maladie dite transitoire, contrairement aux autres types de diabète.
Mais encore ?
En temps normal le pancréas produit de l’insuline afin de permettre au glucose de pénétrer dans les cellules de l’organisme et baisser ainsi le taux de glucose dans le sang. Le glucose est alors converti en réserve et en énergie. En cas de diabète gestationnel, l’insuline produite est insuffisante et donc le taux de glucose trop élevé… Il s’accumule et ne pénètre presque plus dans les cellules. Il est alors dangereux pour la mère mais également transmis au fœtus. Cette situation est alors dangereuse pour la mère comme pour le fœtus. Les risques liés au diabète gestationnel sont notamment le surpoids pour le bébé (macrosomie), un retard du développement in-utéro, une pré éclampsie pour la maman…
Concrètement, comment détecte-t-on le diabète gestationnel ?
Pendant le deuxième trimestre de grossesse, le praticien prescrit des tests en laboratoire à la femme enceinte. Ceux-ci consistent à la faire venir à jeun, lui faire une première prise de sang, lui faire boire 75 grammes de glucose dilués dans de l’eau, la faire attendre 1 heure, lui faire une nouvelle prise de sang, puis une autre heure pour une troisième prise de sang.
En clair, on provoque l’hyperglycémie puis mesure le taux de glucose dans le sang à travers les heures pour s’assurer que celui-ci diminue normalement.
Attention, les heures qui suivent l’absorption de ce « doux breuvage sucré carrément immonde » sont assez difficiles à gérer. Pour ma part, j’ai tourné de l’œil les deux fois (lors du test pour ma première grossesse et celui de cette semaine), avec des bouffées de chaleur suivies de sueurs froides (alors qu’il faisait 35 degrés en extérieur). J’ai d’ailleurs allègrement fait la sieste après ! Rappelons quand même que les 75 grammes de glucose purs que l’on nous donne à jeun, en un seul coup (bien qu’ils soient dilués dans de l’eau), ne sont même pas équivalent à 75g de sucre alimentaire (puisque le glucose est mélangé au saccharose dans le sucre alimentaire). Je n’ai pas réussi à trouver d’équivalence exacte mais vu les réactions de mon corps, je sais que les doses sont beaucoup BEAUCOUP plus élevées que ce que j’ai l’habitude d’absorber.
MES RECOMMANDATIONS POUR CE TEST :
– Aller chercher ses 75 grammes de glucose en pharmacie soi-même AVANT de se rendre en laboratoire… Et oui, le laboratoire ne le fournit pas ! Enceinte et à jeun, inutile de faire la queue au laboratoire pour aller la faire en pharmacie juste après !
– Prendre RDV au laboratoire pour le test AVANT de s’y rendre. En effet, ils sont tenus de nous garder sous surveillance pendant les 2 heures et donc nous dédier une pièce à cet effet.
– Se faire déposer au laboratoire et que l’on vienne vous chercher. Oui car même si on sort 2 heures après avoir provoqué l’hyperglycémie, on doit quand même s’attendre à ce que son corps réagisse de façon étrange à cette situation. La conduite est alors compromise !
– Prendre de la lecture. Oui parce que deux heures, dans une salle, à regarder les murs ou le plafond … C’EST LONG !!!
– Prendre une bouteille d’eau et un encas pour la sortie du laboratoire (en cas de méga soif / fringale)
Et si le diabète gestationnel est détecté ?
Pas de panique ! Il existe des solutions ! Mais la vigilance constante est de rigueur. La femme enceinte pourra notamment s’atteler à une auto-surveillance glycémique, un régime hypoglucidique, un fractionnement de ses repas… Oui, c’est casse-pied… Mais, on le répètera jamais assez : C’EST POUR LA BONNE CAUSE !