Catégorie : Maman et travail

Grossesse et travail

Grossesse et travail

Oui je sais, il fait beau, il fait chaud, c’est la canicule… et en ce premier juillet, à l’heure où les cigales chantent et les corps se dénudent, j’ai décidé de pondre cet article là … Une réflexion « grossesse et travail » à mûrir pendant l’été. Car, comment pourrais-je alimenter un blog sur la grossesse et les jeunes mamans sans parler et consacrer une rubrique entière au sujet, ô combien épineux, du couple « maman ET travail » ?!!!

Hum, à vrai dire, si j’ai tant attendu pour écrire à ce sujet, c’est aussi que des choses à dire, il y en a ! Peut-être même que j’en ai encore gros sur la patate.

Alors en soi, dans la loi, rien n’interdit à une femme de tomber enceinte quand elle a un emploi. En France, le congé maternité est un droit mais il rode comme une belle hypocrisie autour de ce sujet délicat… Embaucher une jolie jeune femme oui… un potentiel congé mat’ non ! Soyons francs, quel(le) patron(ne) ne s’est pas interrogé(e) avant d’embaucher une jeune femme sans enfant ou avec un seul enfant suspectant un proche congé maternité ? Quelle femme n’a jamais subi lors d’un entretien d’embauche cette interrogation-là ?

– Bon alors, mademoiselle, cette question-là, je n’ai pas le droit de vous la poser, mais je vous la pose quand même hein ? Vous ne m’en voudrez pas… Vous prévoyez d’avoir des enfants ?
– Heeeeeeeeeeeeuuuuuu ???!!!??? MAIS BIEN SUR QUE NOOOOOOOOON !!!

« Ben non, banane, cher futur employeur potentiel, vous comprenez bien que du haut de mes 20 ans j’ai décidé de consacrer mes 40 futures années entièrement à mon travail, si vous m’embauchez, vous pourrez même me contacter la nuit, d’ailleurs j’ai prévu de ne pas prendre de congé pendant au moins 10 ans ! »

NON MAIS FRANCHEMENT ! Bien que cette question soit « interdite », personnellement, j’ai dû y faire face au moins trois fois lors d’entretien d’embauche. Bizarrement, je doute d’être la seule …

Une question me taraude pourtant… Y-a-t-il un quelconque intérêt à poser cette même question à un homme ??? Et pourquoi donc au final ? Alors oui, certes, l’homme ne porte pas les enfants, ne partira pas en congé maternité, mais en soit… Une fois parent… l’homme est-il moins susceptible d’aller chercher et de s’occuper de sa progéniture que sa propre femme ? Y a une règle à ce niveau-là ? Et si oui, c’est écrit où ?

Pour avoir partagé plusieurs réactions de femme enceinte sur le sujet, je peux certifier que l’annonce de la grossesse à l’employeur représente une haute source de stress. La principale inquiétude étant la réaction de son supérieur… Les aveux après la faute 😉 ! Et il y a plus grave, l’inavouable, ce que tout le monde pense mais ne dit pas : le rapide trait tiré sur la future promotion tant espérée par l’employée.

Et oui, la grossesse au travail, ça rime avec tout ça à la fois… Dans les faits, elle implique de lever le pied ou requalifier les postes à risque ou nécessitant de rester debout, disparaitre quelques heures lors des RDV médicaux obligatoires, s’absenter quelques mois (congé maternité oblige).

Et préparer son absence … Oui, il faudra former une personne pour nous remplacer (sans prendre notre place hein ?) ou palier notre absence en déléguant son travail aux collègues (au risque de développer une animosité de ceux-ci et / ou de voir son poste disparaitre à notre retour de congé maternité).

Bien entendu, il existe des protections légales pour les femmes enceintes. Mais, comme j’ai pu l’apprendre, « légales » ne signifie pas qu’elles soient respectées pour autant.

Alors au final, on fait quoi ? On passe tous un pacte pour cesser de repeupler la terre ?
Et les big boss dans tout ça ? On leur demande de faire la même requête à leur femme … ? Ben oui, au final, je suis sûre que tout le monde comprendra. 😉

J’aborderai plus en profondeur le dilemne « Maman et Travail » dès que la cloche de la rentrée retentira doucement. De mon côté, la graine est semée, je vous invite à me faire part de vos réflexions sur le sujet et vous souhaite à tous / toutes, de bonnes vacances !

Congé maternité : le calcul !

Maintenant que mon gynéco m’a communiqué une date prévue d’accouchement (DPA), je peux estimer les dates de mon congé maternité. Oui car à moins d’avoir une cape, un don d’ubiquité ou de s’appeler Rachida Dati, il va falloir délimiter les périodes de pause accordées à la future maman pour se reposer avant l’accouchement, récupérer post-accouchement et bien entendu s’occuper du bébé.

J’ai un sérieux doute sur l’emploi du mot « congé » pour cette période. Principalement synonyme de « vacances », rappelons que le congé maternité n’est en rien une période où on pourra se tourner les pouces et se prélasser, contrairement à ce que beaucoup de gens pensent. Par exemple, on emploie peu le terme « congé » dans le cadre d’un arrêt maladie, et bien que la grossesse ne soit pas une maladie en soit c’est bien un état particulier où le repos de la maman et un arrêt sont nécessaires pour accueillir comme il se doit ce petit être dans ce nouveau monde. En anglais par exemple, on parle de « maternity leave », à traduire « départ maternité »…

Le congé maternité varie en fonction des pays. L’organisation internationale du travail recommande 14 semaines de congé maternité. Si il est inéxistant aux Etats Unis, il est de 14 semaines en Allemagne, de 22 à 24 semaines en Pologne, de 5 mois en Italie, allant même jusqu’à 58 semaines en Bulgarie !

En France pour une employée, à l’heure actuelle, il est majoritairement de 16 semaines mais varie en fonction du nombre d’enfants à charge, nés viables ou à naître. Ci-dessous, le calcul en fonction des différents cas.

Si on a pas encore d’enfant, un enfant à charge ou né viable, et qu’on attend un enfant :16 semaines de congé maternité (6 semaines avant la DPA et 10 semaines après la DPA).
Si on a au moins deux enfants à charge ou nés viables et qu’on attend un enfant : 26 semaines de congé maternité (8 semaines avant la DPA et 18 semaines après la DPA).
Si on attend des jumeaux : 34 semaines de congé maternité (12 semaines avant la DPA et 22 semaines après la DPA)
Si on attend des triplés ou plus : 46 semaines de congé maternité, 24 semaines avant la DPA et 22 semaines après la DPA.

Attention, si vous accouchez avant, ou après la DPA, pendant la période prévue de congé maternité, cela ne changera en rien les dates de congé maternité.

Par ailleurs, on peut demander dans certains cas de modifier légèrement son congé. Si une grossesse se déroule bien, la femme peut demander de reporter son congé maternité de 3 semaines maximum (avec accord l’accord du médecin) et ainsi de bénéficier de 3 semaines supplémentaires en congé postnatal. En cas d’arrêt de travail pendant la période de report, le congé maternité débute le premier jour de l’arrêt de travail, peut importe qu’il soit lié à la grossesse ou pas.
Autres cas, si on a déjà deux enfants à charge et un à naître on peut demander à avancer le congé maternité de deux semaines maximum. Si on attend des jumeaux, on peut demander à l’avancer de 4 semaines maximum. Pour les deux cas évoqués, la durée du congé postnatal sera réduite d’autant.
En cas de pathologie de grossesse, 2 semaines supplémentaires peuvent être accordées en congé pré-natal sans écourter le congé postnatal pour autant.

Si un accouchement prématuré survient avant le début du congé maternité, une indemnisation est prévue à partir de la date d’accouchement jusqu’au congé maternité. Les dates de congé ne sont en rien changées.

Pour plus d’informations, je vous invite à vous référer à la page dédiée du site internet Ameli.

Maintenant que vous avez toutes les données (DPA et durée de congé selon les différents cas), il suffit de sortir son planning, entourer sa DPA et compter les semaines avant et après… Attention, si la DPA est un mercredi, il va falloir calculer à partir du mercredi, et non… ce ne sont pas des semaines entières mais bien des semaines de 7 jours… A vos calculettes, partez !!!

Loading...
X